Le peuple Osisme

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Les "Ultimes" de l'occident gaulois

 

Le peuple celtique Osisme occupait durant l’Antiquité la partie ouest et nord-ouest de la Bretagne actuelle. Malgré leur situation du « bout du monde », les études archéologiques montrent que ce peuple a su tirer parti de l’environnement maritime pour entretenir des contacts culturels et économiques avec d’autres peuples, de la péninsule Ibérique aux îles Britanniques.
Couvrant près de deux millénaires, leur existence est attestée depuis environ 1 275 avant notre ère jusqu’à la fin du Vème siècle après J.C.

Cette population rurale occupait des habitats groupés mais dispersés. Deux grands sites gaulois coexistant avant la conquête romaine ont toutefois été identifiés : le camp fortifié aristocratique de Saint Symphorien à Paule en centre Bretagne et l’oppidum du « Camp d’Arthus » à Huelgoat dans le Finistère. Après la conquête, l’empereur de Rome Auguste, fils adoptif de Jules César, réorganise les territoires conquis pour identifier Vorgium (actuelle Carhaix) comme chef-lieu, destiné à fédérer les entités Osismes. Ces dernières vont progressivement se « romaniser » comme tous les peuples gaulois et donner naissance à la civilisation gallo-romaine en territoire Osisme.

 

Les sources archéologiques nous indiquent que le territoire de ce peuple était très riche avec ses mines de plomb argentifère et d’étain, ses carrières de granit et son activité de pêche. Les fouilles récentes laissent penser qu’ils étaient au moins aussi puissants, riches et influents que leurs voisins Vénètes.
De nombreux objets en fer, bronze, or et argent attestent d’une véritable industrie métallurgique et c’est à Laniscat, proche de Carhaix, qu’a été retrouvé le plus important dépôt monétaire gaulois de Bretagne permettant d’imaginer les richesses produites par les Osismes. 545 pièces de monnaie en électrum, statères et quarts de statère, typiques des monnaies émises par le pouvoir Osisme étaient dispersées sur plusieurs centaines de mètres carrés dans ce qui étaient une ferme de riches propriétaires fonciers.

Si les lacunes de connaissances sont immenses et le resteront probablement, les études sur le sujet nous permettent d’obtenir un aperçu de la vie sur ce territoire. À l’image des autres découvertes sur la période en France on sait que les habitats présentaient des architectures de bois et de terre partiellement ou totalement maçonnées dont l’étendue et la complexité dépendait de la richesse et du rang social des habitants.
De nombreux objets agricoles ont été retrouvés comme des soc de charrue, faucille, hache, pioche, meules… de même que des structures de conservation des céréales qui constituaient la base de l’alimentation à cette époque (greniers, silos, souterrains). Les animaux d’élevage : bovins, ovins, porcs étaient également présents autour des habitations. Concernant l’artisanat, la taille de pierre, le façonnage des poteries ou de bijoux, le filage et tissage de la laine et du lin… sont attestés par les découvertes archéologiques.

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